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Chine-De Labrang à Xian

   En périphérie de la métropole aux flambants gratte-ciel de verre, le monde paysan semble peu profiter de l’essor novateur de la mécanisation. Les fermes disséminées sur les berges du fleuve sont de pauvres huttes rondes couvertes de chaume aux étroites fenêtres. Des femmes s’affairent autour d’un foyer allumé en plein air, pilent des graminées dans un récipient de bois contenant la quantité nécessaire pour la consommation quotidienne. Des enfants à moitié nus retiennent des volailles, canards, et oies, sur les pentes boueuses des rives. Un portefaix courbé par le fardeau de son balancier s’annonce sur le sentier. Un agriculteur agrippé aux mancherons d’une charrue tiré par un bœuf scarifie le sol d’une petite parcelle de terre ocre. M’apercevant, l’homme crie à sa bête de somme, soulève le soc de l’araire et interrompt son sillon. Il répond à mon bras levé d’une paume de main hospitalière. [...]

[...] Gérard, un ami d’Annick, m’avait parlé de cette Chine à deux vitesses à l’image de cette ville ultramoderne aux taudis sales et miteux dans les rues adjacentes, aux campagnes utilisant des outils du dix-septième siècle où errent des mendiants sans but, traversées par de luxueuses berlines aux occupants déjà gros.
    Tout en roulant, je me rassure en chantant à tue-tête les paroles d’un homme de bien et motard, Coluche [...]

Chine-Xian, ville impériale !

    [...] Accompagné de Lhamo, cet homme à la stature imposante (il doit mesurer dans les un mètre quatre-vingt-dix) et au visage nimbé de sagesse semblant toujours un peu en méditation, je vais découvrir Xian à travers sa communauté tibétaine et plonger dans des pratiques où fusionnent la voie contemplative et les rites magiques.

   Nous nous comprenons plus par signes que par la parole mais cela nous est égal et nos quiproquos débouchent souvent sur de franches rigolades. Je ne choisis pas mes amis, ils viennent et vont, semblables à des notes sur la portée des rencontres. [...]

  [...] La promenade dans la ville est agréable sous les arbres bordant de larges avenues rectilignes, des fontaines aux parterres de fleurs multicolores ajoutent une note rafraîchissante dans la chaleur de ce mois d’août. Xian, patinée par l’Histoire, conserve les vestiges de son passé : le matin, comme au quatorzième siècle, sonne de la Tour de la cloche l’ouverture des portes de la ville et en fin d’après midi, celle de la Tour du tambour en ordonne la fermeture. Métropole impériale durant onze siècles, Xian doit sa renommée à son commerce de la Route de la soie, mais aussi et surtout au fait d’avoir été la première capitale, deux cents ans avant J.C., d’une Chine unifiée par son premier empereur, Qin Shi Huangdi, connu jusqu’en Occident pour avoir été enterré avec ses soldats pétris en terre cuite. [...]

Chine-L'armée de terre de l'empereur Qin

Pouvoir, ô pouvoir, donne moi l’élixir de la vie éternelle !  Mon mausolée va-t-il me garantir de revenir du monde des ténèbres et protéger mon âme des esprits maléfiques ?

    Je demeure perplexe à la vue de grandioses nécropoles. Tant d’énergie, de ressources employées pour la construction de tombeaux de simples mortels élevés en divinités m’interroge sur la considération que ces faux dieux pouvaient avoir pour leurs sujets. La recherche de l’immortalité obsède les puissants. Dans le genre la nécropole de l’empereur Qin Shi Huangdi (ou Ts’in qui par dérivé donna son nom à la Chine) [...]

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Chine-Le 27 août 2005. Arrivée à Pékin.

    [...] et mes impressions « à chaud » à la découverte de Pékin, je n’ai pas résisté pas à conserver tel quels ces passages venus tout droit de mon journal de voyage :
    « Pékin (Beijing) capitale politique et administrative d’un pays d’un milliard trois cent millions d’êtres humains, n’en finit pas de cacher sa misère derrière ses buildings ultramodernes, ses hypermarchés et ses grands boulevards ceinturés de périphériques. Sous un ciel lourd, un air pollué, une brume omniprésente, cette ville immense, gigantesque, compte quinze millions d’habitants répartis sur une surface équivalente à la Belgique. Son centre-ville à lui seul est de deux cents kilomètres carrés !

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Chine-Et le peuple tibétain ?

    [...] Confusion facile, la porte Tian Anmen, passage vers la Cité interdite, arbore fièrement en son milieu le portrait de Mao Tsé-toung bordée de larges bandeaux rouges : " Vive la République Populaire de Chine " et " Vive l’amitié entre les peuples " – Ça vaut aussi pour le peuple tibétain ? –

Cette porte, sur la place la plus grande au monde, servait de tribune aux empereurs pour s’adresser à la foule. C’est de celle-ci que le Grand Timonier Mao proclama le premier octobre dix-neuf cent quarante-neuf la République Populaire de Chine. De l’empire au totalitarisme, il n’y a qu’une porte… Et le culte de la personnalité a plusieurs visages. [...]