De France en Chine
Via la Route de soie
Mon aventure moto vers la Chine date de 2005. Le chemin de ma vie m’amène aujourd’hui (2020 déjà !) à sortir des frontières littéraires pour étendre sa diffusion. Le texte de mon récit demeure à l’identique. Je me suis interdit de modifier mes sentiments personnels que je vous avais livrés à l’état brut, même s’il est certain qu’à ce jour l’expérience des voyages qui ont suivi et mon vécu m’ont apporté une compréhension élargie du monde dans lequel nous vivons.
Conserver le texte original c’est apporter mon témoignage des pays traversés avec une Chine en pleine mutation et rester fidèle à la personne que j’étais il y a quinze ans.
Cette réédition est le tome 1 de mes voyages en moto autour du monde. Il me sera aisé d’écrire les suivants ; j’ai tant de routes à raconter car si je ne suis pas né sur une moto, nous nous sommes trouvés lorsque j’étais pré-adolescent et nous ne nous sommes jamais quittés.
C’est donc sans m’en rendre compte qu’à mes vingt ans j’avais parcouru de nombreux kilomètres –éléments séminaux à la réalisation de l’aventure- et passé une porte qui ne pourrait se refermer : cet autre côté consigné dans de petits carnets, des anecdotes prises sur le vif, des lieux, des rencontres, bonnes et mauvaises, où je parlais de route et de liberté, de libre arbitre et de destinée, des années de transformation où de jeune adolescent je devins un motard expérimenté. C’est l’histoire, en partie, d’une métamorphose qui a été introduite par la rédaction de mon récit en Chine.
Je n’affirme pas que le voyage et la moto sont essentiels à l’acquisition d’un épanouissement personnel, chacun recherche son équilibre à sa manière. Je n’ai d’autre ambition que d’énoncer comment j’ai trouvé le mien.
Note à l’attention des lecteurs : petite mise au point grammaticale à l’attention de ceux qui s’interrogent sur mon emploi du terme « en moto ». Les prépositions à et en sont toutes deux issues du latin in qui signifie dans et sur. L’expression « en moto » (que je préfère, car « je fais corps » avec ma moto !) est donc correcte et confirmée par l’usage (Le Robert).